C’est la saison des semis à la ferme!
Nous sortons doucement de la saison froide et commençons à se propulser vers le printemps en semant, plein d’espoir, ce que nous récolterons en juillet!
J’aimerais partager avec vous quelque chose qui a été révélateur et porteur de sens dans ma vie. Une prise de conscience qui a littéralement change mon quotidien : nous sommes des êtres cycliques et non linéaire! Pendant des millénaires nous avons été obligés de « subir » les changements de saison en modifiant notre vie quotidienne pour s’adapter à eux. Nous sommes biologiquement construits en fonction de ses changements. A l’heure de l’électricité et du numérique, a l’heure ou notre journée n'est plus rythmée par les levés et couchés du soleil, nos corps et notre esprit sont confus. Propulsés dans un rythme de productivité obligatoire journalière, dans une roue qui fait de nous des machines avec une horaire stricte et répétitive dans laquelle nous recommençons chaque matin de toute l’année la même routine! Observez vous le nombre de ce que l’on nomme Burn out? Brulé. Nous sommes brulés de consommé à un rythme effréné notre énergie vitale.
Je me souviens de ce que j’ai lu de Pierre Rabbis, auteur et paysans Français, originaire d’Afrique du Nord. Il raconte une anecdote de son père, nomade du désert :
« Un jour un homme blanc ouvre une usine et viens recruter des travailleurs dans le coin. Le premier lundi une quarantaine d’hommes sont présents pour travailler. Le lundi suivant ils sont vingt et le suivant cinq. Le patron va les voir et leur demande pourquoi ils ne reviennent pas. Les hommes du désert répondent qu’ils ont accumulé assez d’argent pour le mois à venir, ils reviendront travailler lorsqu’ils en auront de nouveau besoin! »
Cette histoire a été pour moi révélatrice : nous somme fais pour fonctionner à deux vitesses; un accélérateur et un frein. Le besoin d’accumulation est né d’un mélange de peurs et de croyances limitantes. Les saisons nous obligent à nous ramener à l’importance de ce rythme. Dans mon coin de campagne c’est beaucoup plus facile de m’y plier.
L’hiver je n’ai plus de travail au jardin alors je me recentre sur mon foyer, la cuisine, la lecture…
Le printemps je sème les graines de plantes médicinales et de fleurs, l’énergie de l’espoir et l’excitation de retrouver le soleil est palpable!
En été j’entretiens, je m’occupe des jardins, je prends soin de mes futures récoltes.
En automne je récolte, et je nettoie les jardins pour la prochaine saison à venir
Et je me redépose hivers suivant …
Cette roue de l’année que j’incarne littéralement à la ferme je l’ai découverte d’abord métaphoriquement lorsque nous habitions Montréal à l’aide du calendrier symbolique païen de la roue des saisons. J’ai expérimenté pendant dix ans ls vie citadine, une part de moi s’y est grandement accomplie, jusqu’à l’essoufflement et cette roue ma aider à soutenir une nouvelle perspective, alors je vous la partage humblement.
Même en vivant en métropole il est possible d’intégrer les saisons dans votre vie. Je vous propose cinq manières d’inclure le rythme des saisons en milieu urbain pour cultiver une plus grande connexion à la nature, un sentiment de gratitude et une harmonie avec votre environnement.
Mangez de saison : finit les fraises en hivers, profitez des marchés de producteurs locaux. Non seulement vous soutiendrez une économie locale mais en plus vous profitez de produits de qualité qui suivent des cycles naturels.
Jardin aromatique : pas besoin d’être agriculteur pour avoir quelques plantes sur son balcon. Les semenciers du Québec proposent souvent des « kit de graines » aromatique ou médicinal. Une jardinière, du terreau et c’est partie.
Parc et balade : explorer les espaces verts dans votre coin et noter la beauté de la nature qui change à chaque saison.
Évènement saisonnier : renseigner vous sur les évènements saisonniers en ville, festivals des récoltes, marchés de Noel, exposition/concerts en plein air. Cela vous permettre de célébrer les saisons et de vous immerger dans l’ambiance qu’elles proposent.
Activité intérieure saisonnière : Créer une ambiance différente à chaque début de saison, en pratiquant des activités créatives en lien avec ce qu’offre la nature a chaque saison. Personnellement, a chaque début de saison j’ai de planifier a mon agenda de fabriquer un petit hôtel (une étagère de la bibliothèque du salon dédiée à cela) avec mes enfants. Nous y déposons des trouvailles du jardin, des minéraux et des éléments de décors en lien avec l’ambiance de la saison. Je vous partagerais des photos 😉
Bien sur une chose à la fois. Prenez ce qui vous inspire et laissez le reste.
J’espère avoir servie a ceux qui en auraient besoin,
Avec joie,
Pauline.