L’été est souvent perçu comme une saison de relâchement et de liberté. Et en effet, il y a cette lumière qui dure jusqu’à tard, cette abondance dans les jardins, ces retrouvailles chaleureuses autour d’un feu ou d’une table dressée dehors… C’est une période où l’on sent en nous un élan de vie, une envie de profiter, de sortir, de vibrer.
Mais il y a aussi le revers de cette médaille lumineuse. Les couchers tardifs à répétition, l’agitation sociale, les enfants en vacances à la maison, les horaires chamboulés, les sollicitations sensorielles nombreuses… Tout cela peut devenir un cocktail invisible mais bien réel qui épuise peu à peu notre système nerveux.
C’est pourquoi l’été est à la fois une saison propice au rééquilibrage… et un terrain glissant pour en faire trop. La clé, comme souvent, c’est de trouver un juste milieu. Un espace entre expansion et recentrage. Entre feu extérieur et calme intérieur.
Et pour cela, pas besoin de grandes révolutions : quelques gestes simples suffisent à soutenir notre système nerveux et à l’aider à traverser cette saison intensément vivante avec douceur et stabilité.
Mais d’abord… c’est quoi, le stress ?
Le stress, c’est l’activation du système nerveux sympathique, celui qui prépare le corps à réagir en cas de danger. Une bonne chose en soi… à court terme.
Mais notre mode de vie actuel nous maintient souvent dans cet état d’alerte en continu, sans retour suffisant vers l’état de repos et de régénération, gouverné lui par le système parasympathique.
Résultat : on vit “sur les nerfs”, sans le repos en profondeur dont notre organisme a besoin.
Heureusement, le système nerveux est vivant, adaptatif, plastique. Il peut se réparer, se calmer, se renforcer — à condition qu’on lui en laisse l’espace.
1. Revenir à la nature
Un bain de forêt, marcher pieds nus dans l’herbe, écouter les grillons, toucher l’eau froide d’un ruisseau… Ces gestes simples en apparence activent le système parasympathique, celui du calme.
Ils ramènent le corps à un rythme plus lent, plus terrestre.
2. Respirer en conscience
Quelques minutes par jour de respiration lente, profonde, régulière suffisent à ralentir l’activité du système sympathique.
Le matin au réveil ou avant de dormir, une respiration 4-4-4-4 (inspire – pause – expire – pause) peut faire des merveilles.
3. S’hydrater… autrement
La chaleur estivale augmente nos besoins en eau, mais on l’oublie souvent.
Et attention : beaucoup se tournent vers le thé glacé ou le café froid pour se rafraîchir… Or, la caféine stimule encore davantage le système nerveux tout en déshydratant.
💡 À la ferme, on propose une alternative bienveillante : notre tisane glacée à base de feuilles de framboisier, basilic sacré et mélisse.
Trois plantes reconnues pour soutenir le système nerveux, apaiser le mental et rafraîchir en douceur.
Une infusion à froid, à boire dans une carafe remplie de glaçons, qui imite le goût du thé glacé… mais en version réconfortante plutôt que drainante.
4. Manger vivant et coloré
L’été regorge de fruits mûrs, de légumes croquants, d’herbes fraîches. Profiter de cette abondance, c’est nourrir le système nerveux avec des antioxydants, des vitamines du groupe B, du magnésium — autant de nutriments essentiels à son bon fonctionnement.
5. Dormir dans la fraîcheur
Un bon sommeil est la recharge principale du système nerveux.
En été, les nuits chaudes le rendent plus fragile.
Créer un rituel apaisant (aérer la chambre, boire une tisane tiède, s’éloigner des écrans, lire quelques pages) permet au corps de glisser plus doucement dans le repos profond.
Un été plus doux, à l’intérieur comme à l’extérieur
L’été nous appelle à sortir, à créer, à aimer. Mais pour que cette expansion soit durable, elle a besoin d’une base solide et régénérée.
En soutenant notre système nerveux avec douceur, nous nous offrons la possibilité d’habiter pleinement cette saison sans s’y perdre.
Et peut-être que la vraie fête, parfois, commence là : dans un verre d’eau fraîche aux herbes, dans une sieste à l’ombre, dans un silence que l’on s’offre entre deux éclats de joie.
Je vous souhaite une belle saison chaude,
Pauline.